La Grande Équipe p105-107
5 Avril (Le soir) – 6 Avril 1945
Le soir du 5 Avril, après un combat assez vif, la 6e Compagnie prenait
une partie du village de Koenigsbach, l'Allemand
restant maitre dans l'autre.
Dès 6 heures du matin, il contre-attaquait violemment avec huit Compagnies
d'Infanterie, appuyées d'Artillerie et de nombreux automoteurs. Le Capitaine
commandant la Compagnie de Légion fut tué dés le
début de l'action ; les éléments du sous-groupement
isolés les uns des autres s'enfermèrent en points d'appui indépendants, mais la
supériorité des Allemands était manifeste.
Au fond d'une cuvette, le village était dominé par une côte escarpée près de la
gare, d'où l'ennemi pouvait observer tous les mouvements et diriger sa manœuvre
de débordement.
La situation était grave, lorsque le sous-groupement
Marchal, composé du 2e Escadron du 1er Cuirassiers, de la
5e Compagnie du Régiment de Marche de la Légion Etrangère, d'un
peloton de 75 du 1er Cuirassiers, d'un Escadron de T.D. du 11e
R.C.A. et d'une Compagnie de Chasseurs du Bataillon de Choc vint à la
rescousse.
Articulés en deux vagues, aux ordres des deux Capitaines commandant les chars
et l'Infanterie, les blindés se déployant à l'orée du bois et se ruent à l'attaque.
Le spectacle est magnifique : comme à l'exercice, chaque half-track se
précipite dans le village du char qu'il doit accompagner, sur lequel sont
couchés les gars du Bataillon de Choc.
L'ennemi réagit immédiatement par une pluie
de projectiles de mitrailleuses, de minen, de canons automoteurs, mais rien n'arrête cette
charge irrésistible. Les nids de résistance sont écrasés sous le feu massif des
armes de bord, les {canon} automoteurs
qui se dévoilent sont rapidement mis en flammes par les tirs des chars. Tenaces,
les fantassins allemands, dont la ligne est franchie, se terrent au passage des
chars et se relèvent pour tirer dans le dos des équipages. Le Capitaine
commandant la Compagnie de Choc est tué d'une balle dans la tête.
Le village est atteint, les blindés dévalent
la pente douce. Un char touche flambe, les half-tracks dépassent les chars, et
comme des diables jaillissant de leurs boites, Légionnaires et Chasseurs du
Bataillon de Choc en bondissent. Grenades aux équipements, pistolets,
mitraillette et couteau à la main, ils se précipitent dans les rues. Une
bataille intense y fait déjà rage. Une
Section conduite par son Lieutenant n'attend pas et s'élance vers la gare
située à mi pente. Au moment de l'atteindre, le Lieutenant et quatre hommes
tombent, grièvement blessés. Le reste de la Section clouée au sol ne peut
bouger. Il faut les dégager : le Capitaine commandant la Compagnie rassemble
les hommes ; un cri : « En avant la Légion ! » et les Légionnaires bondissant
de toutes parts occupent et nettoient la gare d'un seul élan, puis en vingt
minutes enlèvent le sommet de la colline.
Deux cents prisonniers, sept automoteurs détruits ou capturés, plus de cent
cadavres, tel est le bilan de ce combat sanglant.
Détail savoureux : anticipant sans doute sur ce qui aurait pu être tissue de la
situation avant l'intervention du sous-groupement
Marchal, la Radio du Reich a parlé ce soir d'une victoire allemande a Koenigsbach.
Par contre, juste
devant Pforzheim, la résistance s'est sérieusement raidie. Dans la nuit du 5 au
6 avril, la 716e V.G.D. est introduite
dans le dispositif adverse (1). Ce qui explique que, le 6 au matin, le groupement
Schlesser ne puisse s'emparer de Kieselbronn.
Alors qu'il essaie de forcer ce barrage, une très violente contre-attaque, avec
automoteurs et nombreuses pièces de Flak,
vient se jeter dans son flanc, a Konigstadt {Konigsbach} et Stein. Le choc est brutal, mais les chars du
lieutenant-colonel du Breuil (1er Cuirassiers) ne plient pas. Avant
même qu'ils aient fini de régler brillamment leur compte aux assaillants, un détachement
cherche à manœuvrer Kieselbronn par la gauche. Mais
partout les résistances paraissent solides. A 16 heures cependant, un « trou »
est découvert: les sous-groupements Ribes du R.E.C.
et de Chambost (II/R.M.L.E.) s'y engouffrent aussitôt.
Peu après, ils sont à Eutingen et a Niefer, sur les bords de l'Enz
qui se trouve donc dorénavant sous notre contrôle d'une façon continue en aval
de Pforzheim.
(1) La 716e V.G.D. n'est certes pas un modèle
d'homogénéité. Mais ses Ersatz-Bataillons et ses unités de Volksturm sont à la fois courageux, assez
étoffés et fort bien armés. En particulier, les neuf dixièmes des hommes sont
dotés de Panzerfaust. On peut tenir
que, conformément aux ordres de l'O. K. W., chaque soldat allemand est de venu,
en de dernier mois de guerre, un Panzer Knacker (croqueur
de chars).
Jagdpanzerkompanie 1257, Robert FISCHER
http://www.lexikon-der-wehrmacht.de/Personenregister/F/FischerR.htm
Robert Fischer
wurde in der Wehrmacht 1943 in der Panzerjäger-Abteilung 257 eingesetzt. Ab
Anfang Januar 1945 führte er als Feldwebel einen Zug in der Jagdpanzerkompanie
1257. Während der Abwehrkämpfe in Deutschland zeichnete er sich mehrfach aus.
Am 6. April 1945 wurden durch die Kompanie unter Oberleutnant Sieber bei
Königsbach 26 feindliche Panzer abgeschossen. Dabei erlitt die Kompanie den
Ausfall von 4 Hetzern. Fischer schoss 6 feindliche Panzer ab, bevor er selbst
getroffen wurde.
Damit wurde der feindliche Durchbruch auf Pforzheim verhindert. Dafür wurde ihm
am 29. April 1945 das Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes verliehen.
Regt.477, verstärkt
durch die Jagd-Panzerkompanie 1257, zum Gegenangriff auf Königsbach anzutreten.
Es gelingt dem Regiment, den auf den Ort ...
Wehrmachtbericht
Beim Kampf um Königsbach vernichtet die 1. Panzerjägerkompanie der 257 VGD
und das GR 477, am Mittag des 06.04.45, 31 französische Panzer, was auch im
Wehrmachtsbericht erwähnt wird. Auf deutscher Seite fallen 14 Soldaten.
La mission du sous-groupement est d'aller dégager le passage de
WEINGARTEN par l'Est. Départ à 5 h. 30 : itinéraire ; BRUCHSAL-HEIDELSHEIM.
Quelques prisonniers à SCHECHENBRONNERHOF. LEFEBVRE occupe OBER-GROMBACH sans
histoire, puis à 11 h. 30. l'Escadron marche sur JOHLINGEN. Progression très
rapide au milieu d'ennemis qui s'enfuient; on fait quelques prisonniers. Le
village est pris par surprise. Le peloton LEFEBVRE s'empare d'une batterie de
105 et de deux Sturmgeschütze 38, dont un à l'actif
de l'Aspic III. Un camion tirant 2 canons de 75 PAK est mis en flammes. Un
canon antichar de 88 est détruit à la sortie du village par le Lille" et
le "Lunéville". Une quarantaine de prisonniers sont faits dans le
village mais beaucoup d'allemands sont tués en essayant de se replier. SCIARD
et LAMBRUSCHINI avec 3 chars réalisent la liaison avec WEINGARTEN. L'opération
est lente et difficile et coûte à l'ennemi deux mortiers, de nombreux tués et
une vingtaine de prisonniers. Les coffres à munitions et les réservoirs sont
vides, on fait les pleins et on passe la nuit sur place.
-groupement C
et KONIGSBACH par le sous-groupement C et KÖNIGSBACH
par le sous-groupement A. Celui-ci est en difficulté
et le sous-groupement C reçoit la mission de le
dégager. Vers 9 h. 30 le sous-groupement est massé
dans les bois 1 800 mètres nord de KÖNIGSBACH. Le débouché a lieu avec comme
objectif la cote 283, au sud du village. Les allemands sont partout et ont
repris une partie du village. Ils tirent beaucoup et coûtent des pertes graves
aux Commandos sur les plaques moteurs. Coup sur coup, le Leopard
(LEFEBVRE), le Loup (MdL. Chef LE LOUET) et l'Aspic
III (MdL ROUSSEY) détruisent et mettent en flammes
chacun un Sturmgeschütz.
SCIARD et
LAMBRUSCHINI commencent un nettoyage dans la partie ouest du village avec les
Commandos et les Légionnaires. Le Licorne (LAMBRUSCINI) est touché par un obus
antichar, heureusement sans dégâts, et il détruit un nouveau Sturmgeschütz. Au cours du nettoyage long et difficile,
SCIARD oblige un nouvel automoteur à se saborder et en récupère un autre
intact. Pendant ce temps, l’Aspic est mis en flammes par un ennemi que personne
ne pourra repérer.
Le nettoyage
est terminé et la côte 283 prise vers 16 h., mais le bombardement ennemi ne
durera plus longtemps. Le sous-groupement A est dégagé,
la liaison prise avec lui et la nuit est passée à KONIGSBACH. Pertes du sous-groupement : 1 char en flammes (L'Aspic III), un char
rendu indisponible par l'artillerie (Louviers) — deux tués : RUZET et
BERTHOLETTI, tous deux de l'échelon et 4 blessés: MdL.
JUSTES, MdL. ROUSSEY, Cuir. SONNET, GARDIOLA.
Le Capitaine ESBERT, des Commandos, a été tué.